LE MAGAZINE DE SPORTS "SPORTS ILLUSTRATED" EST DEVENU CÉLÈBRE PAR SES BRILLANTS REPORTAGES SPORTIFS ET, AUSSI, EN PUBLIANT SON FAMEUX NUMÉRO SPÉCIAL ANNUEL "MAILLOT DE BAIN", QUI SOULÈVE ENCORE LA CONTROVERSE DE NOS JOURS...
Une image vaut mille mots, dit-on. Avant même de savoir lire, un enfant explore la vie à travers des livres d'images, y trouvant une source d'apprentissage et de développement pour ses facultés mentales ainsi que son imagination. Ces images se distinguent généralement par leurs couleurs vives, leur aspect plaisant et leur caractère humoristique. Plus tard, avec des caractéristiques similaires, les bandes dessinées continuent à éveiller l'esprit de curiosité et d'émerveillement chez les enfants.
Dès qu'ils acquièrent la capacité de marcher et de maîtriser davantage leurs mouvements, les enfants se livrent à leur activité favorite : le jeu. Jouer pour s'éveiller, se divertir et savourer pleinement ce corps tout neuf, symbole du miracle de la vie.
Chez les garçons en particulier, le plaisir de jouer et de se dépenser s'exprime à travers la pratique des sports. Cela peut inclure courir, nager, jouer au baseball ou au soccer, entre autres.
L'intérêt initial pour les belles illustrations et le jeu actif peut évoluer plus tard en une passion pour les arts et le sport professionnel.
Les créateurs du magazine "Sports Illustrated" ont saisi cette idée en lançant, en août 1954, une revue sportive hebdomadaire combinant deux concepts : des actualités sportives illustrées par un design soigné et des photographies permettant de mieux comprendre et de mettre en lumière le contenu écrit.
L'intégration de l'aspect "illustration" représentait tout de même une nouveauté à l'époque pour le reportage sportif. Les informations sportives n'avaient pas l'importance qu'elles ont acquise par la suite avec l'émergence du sport-spectacle, qui s'est considérablement développé grâce à la télévision au milieu des années 1950.
Une dizaine d'années seront nécessaires avant que les avancées technologiques permettent de disposer d'un système d'impression supérieur et d'images en couleurs éclatantes et précises, ce qui conduira enfin le magazine à la popularité et à la rentabilité.
C'est à ce moment-là que le magazine a pleinement accompli sa mission d'"illustrateur du sport", se distinguant ainsi et affirmant sa singularité par rapport aux autres publications de même nature.
Le terme "illustrer" provient du latin signifiant «éclairer, mettre en lumière». En anglais, il revêt le sens de «décorer (un texte) avec des images». Ces définitions réunissent les deux notions liées au concept d'illustrer : celle de clarifier et de faciliter la compréhension, et celle d'embellir et de rendre remarquable.
En mettant en avant des athlètes se distinguant par leur excellence sportive, Sports Illustrated leur rendait hommage, les honorait, et contribuait à les faire mieux connaître et apprécier du public.
Les responsables de la revue ont atteint ces objectifs en adoptant des moyens attirants et des idées novatrices pour leurs reportages.
L'une d'entre elles a eu un impact considérable en 1964 lorsque l'éditeur du magazine, André Laguerre, a publié un numéro spécial contenant des photographies de mannequins (modèles) en bikini. Publié chaque année en février, puis à partir de 2019 en mai, ce numéro spécial a gagné en importance et est devenu le fameux "Swimsuit Issue". C'est toujours celui qui se vent le mieux et...qui suscite le plus de commentaires, qu'ils soient positifs ou...négatifs !
Il convient de noter qu'au milieu des années 1960, le port du bikini commençait tout juste à être socialement accepté. Auparavant, notamment dans l'Amérique puritaine, il était encore considéré comme scandaleux et immoral de se montrer dans cette tenue particulièrement légère, et ce, vingt ans après son invention en France en 1946. (voir mon site "Bikini and Pom Pom Girls" à ce sujet ⇾ https://bikiniandpompomgirls.blogspot.com/2025/03/history-of-bikini-difficult-times-in.html).
TURIA MAU SI SWIMSUIT ISSUE 1968 |
Par ailleurs, il est souvent affirmé que la grande popularité du "Swimsuit Issue" de Sports Illustrated a joué un rôle important dans l'acceptation du bikini aux États-Unis. Par la suite, Sports Illustrated lancera et commercialisera également sa propre ligne de maillots de bain.
Cependant, au départ, les gens - et en particulier les féministes - ne comprenaient pas pourquoi les responsables de SI publiaient ces photos de mannequins en bikini. Selon elles, ces images "provocantes et sexistes" n'avaient pas leur place dans une revue sportive, ni dans aucune autre publication d'ailleurs.
Selon eux, outre le fait qu'elles n'aient aucun lien avec le sport, elles incarnaient une exploitation commerciale et sexuelle du corps féminin. En résumé, selon elles, la revue SI présentait la femme comme un objet destiné au commerce et à la consommation masculine.
Pour sa part, la célèbre journaliste de mode Julie Campbell (photo ci-dessus), responsable de la publication controversée, y voyait simplement la mise en vedettes de « femmes californiennes plus grandes et en meilleure santé ». Un lien plutôt faible, convenons-en, avec les thématiques habituelles de Sports Illustrated.
C'est sans doute dans le but de renforcer ce lien que les responsables du magazine ont décidé de publier des photographies d'athlètes féminines de haut niveau dans le numéro spécial maillots de bain. La première de ces sportives professionnelles fut la joueuse de tennis Steffi Graf, en 1997.
Cependant, celle-ci n'était pas en couverture de ce numéro. Il faudra patienter jusqu'à la parution de février 2016 pour voir une athlète en Une : la lutteuse Ronda Rousey (photo en tête d'article). Par la suite, d'autres personnalités sportives figureront dans les pages recherchées du Swinsuit Issue, notamment les sœurs Williams (tennis); Maria Sharapova (photo ci-dessous) et Anna Kournikova (tennis); la joueuse de soccer Alex Morgan, et la skieuse Lindsey Vonn.
Depuis 2017, le numéro spécial maillots de bain a mis en valeur davantage de modèles sportifs féminins, et ce, presque toujours dans des lieux exotiques et paradisiaques. L'édition la plus récente (2025) met devant les caméras de SI pas moins d'une douzaine de sportives de haut niveau, telles que la skieuse Eileen Gu, la sprinteuse Gabby Thomas, et la gymnaste Sunisa Lee (photo ci-dessous).
Extrêmement rentable pour Sports Illustrated (générant des dizaines de millions de dollars en publicité et en ventes), le numéro spécial maillots de bain ne suscite plus, comme à ses débuts, un nombre significatif de désabonnements et de critiques négatives. Il a évolué sous forme de vidéos et est désormais disponible en version numérique.
Son lancement annuel est devenu un événement publicitaire de portée mondiale. Et, malgré les critiques féministes, il ne semble pas près de disparaître de sitôt.
Ci-dessous, une compilation de 2018 du "making of" des séances photos du spécial maillots de bain de Sports Illustrated, mettant en vedettes Kate Upton (une favorite), la joueuse de tennis Eugénie Bouchard, Danielle Herrington, Robin Holzken et Jasmyn Wilkins.
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Sur mon site web TROP SEXY POUR LE SPORT, la vice-championne olympique de volleyball de plage, la Canadienne Brandie Wilkerson. Riche de trois cultures acquises depuis sa naissance en Suisse, la ravissante sportive a beaucoup de caractère et, non, elle est juste assez sexy pour son sport ! (https://tropsexypourlesport.blogspot.com/2025/04/brandie-wilkerson-trop-sexy-pour-le.html).
Par ailleurs, les pros du sport, comme le pilote de course automobile Liam Lawson, ont plus souvent qu'autrement une conjointe ou une amoureuse d'une grande beauté. Faites la connaissance de la copine de Lawson, mademoiselle Hannah St.John (https://professionfemmedeprodusport.blogspot.com/2025/04/desavoue-par-red-bull-liam-lawson-peut.html).
La top model Emily Ratajkowski a elle aussi fait partie des mannequins qui ont embelli les pages du spécial maillots de bain de Sports Illustrated. Mais sur mon blogue BELLES À CROQUER que je l'ai mise en lumière (https://bellesacroquer.blogspot.com/2022/09/emily-ratajkowski-au-dela-des.html). Voyez également un extrait de sa séance de photos SI ci-dessous :