dimanche 18 mai 2025

DE STEFFI GRAF À SUNISA LEE, EN PASSANT PAR RONDA ROUSEY, S.I. A BIEN ILLUSTRÉ LES GRANDES ATHLÈTES FÉMININES.



LE  MAGAZINE  DE  SPORTS  "SPORTS ILLUSTRATED"  EST  DEVENU  CÉLÈBRE  PAR  SES  BRILLANTS  REPORTAGES  SPORTIFS  ET,  AUSSI,  EN  PUBLIANT  SON  FAMEUX  NUMÉRO  SPÉCIAL  ANNUEL  "MAILLOT  DE  BAIN",  QUI  SOULÈVE  ENCORE  LA CONTROVERSE  DE  NOS  JOURS...

Une image vaut mille mots, dit-on. Avant même de savoir lire, un enfant explore la vie à travers des livres d'images, y trouvant une source d'apprentissage et de développement pour ses facultés mentales ainsi que son imagination.  Ces images se distinguent généralement par leurs couleurs vives, leur aspect plaisant et leur caractère humoristique. Plus tard, avec des caractéristiques similaires, les bandes dessinées continuent à éveiller l'esprit de curiosité et d'émerveillement chez les enfants.

Dès qu'ils acquièrent la capacité de marcher et de maîtriser davantage leurs mouvements, les enfants se livrent à leur activité favorite : le jeu. Jouer pour s'éveiller, se divertir et savourer pleinement ce corps tout neuf, symbole du miracle de la vie.

Chez les garçons en particulier, le plaisir de jouer et de se dépenser s'exprime à travers la pratique des sports. Cela peut inclure courir, nager, jouer au baseball ou au soccer, entre autres.

L'intérêt initial pour les belles illustrations et le jeu actif peut évoluer plus tard en une passion pour les arts et le sport professionnel.


Les créateurs du magazine "Sports Illustrated" ont saisi cette idée en lançant, en août 1954, une revue sportive hebdomadaire combinant deux concepts : des actualités sportives illustrées par un design soigné et des photographies permettant de mieux comprendre et de mettre en lumière le contenu écrit.

L'intégration de l'aspect "illustration" représentait tout de même une nouveauté à l'époque pour le reportage sportif.  Les informations sportives n'avaient pas l'importance qu'elles ont acquise par la suite avec l'émergence du sport-spectacle, qui s'est considérablement développé grâce à la télévision au milieu des années 1950.

Une dizaine d'années seront nécessaires avant que les avancées technologiques permettent de disposer d'un système d'impression supérieur et d'images en couleurs éclatantes et précises, ce qui conduira enfin le magazine à la popularité et à la rentabilité.


C'est à ce moment-là que le magazine a pleinement accompli sa mission d'"illustrateur du sport", se distinguant ainsi et affirmant sa singularité par rapport aux autres publications de même nature.

Le terme "illustrer" provient du latin signifiant «éclairer, mettre en lumière». En anglais, il revêt le sens de «décorer (un texte) avec des images».  Ces définitions réunissent les deux notions liées au concept d'illustrer : celle de clarifier et de faciliter la compréhension, et celle d'embellir et de rendre remarquable.

En mettant en avant des athlètes se distinguant par leur excellence sportive, Sports Illustrated leur rendait hommage, les honorait, et contribuait à les faire mieux connaître et apprécier du public.


Les responsables de la revue ont atteint ces objectifs en adoptant des moyens attirants et des idées novatrices pour leurs reportages.

L'une d'entre elles a eu un impact considérable en 1964 lorsque l'éditeur du magazine, André Laguerre, a publié un numéro spécial contenant des photographies de mannequins (modèles) en bikini. Publié chaque année en février, puis à partir de 2019 en mai, ce numéro spécial a gagné en importance et est devenu le fameux "Swimsuit Issue".  C'est toujours celui qui se vent le mieux et...qui suscite le plus de commentaires, qu'ils soient positifs ou...négatifs !  

Il convient de noter qu'au milieu des années 1960, le port du bikini commençait tout juste à être socialement accepté. Auparavant, notamment dans l'Amérique puritaine, il était encore considéré comme scandaleux et immoral de se montrer dans cette tenue particulièrement légère, et ce, vingt ans après son invention en France en 1946. (voir mon site "Bikini and Pom Pom Girls" à ce sujet ⇾ https://bikiniandpompomgirls.blogspot.com/2025/03/history-of-bikini-difficult-times-in.html).

TURIA  MAU  SI  SWIMSUIT  ISSUE  1968

Par ailleurs, il est souvent affirmé que la grande popularité du "Swimsuit Issue" de Sports Illustrated a joué un rôle important dans l'acceptation du bikini aux États-Unis. Par la suite, Sports Illustrated lancera et commercialisera également sa propre ligne de maillots de bain.

Cependant, au départ, les gens - et en particulier les féministes - ne comprenaient pas pourquoi les responsables de SI publiaient ces photos de mannequins en bikini. Selon elles, ces images "provocantes et sexistes" n'avaient pas leur place dans une revue sportive, ni dans aucune autre publication d'ailleurs.

Selon eux, outre le fait qu'elles n'aient aucun lien avec le sport, elles incarnaient une exploitation commerciale et sexuelle du corps féminin. En résumé, selon elles, la revue SI présentait la femme comme un objet destiné au commerce et à la consommation masculine.


Pour sa part, la célèbre journaliste de mode Julie Campbell (photo ci-dessus), responsable de la publication controversée, y voyait simplement la mise en vedettes de « femmes californiennes plus grandes et en meilleure santé ». Un lien plutôt faible, convenons-en, avec les thématiques habituelles de Sports Illustrated.

C'est sans doute dans le but de renforcer ce lien que les responsables du magazine ont décidé de publier des photographies d'athlètes féminines de haut niveau dans le numéro spécial maillots de bain. La première de ces sportives professionnelles fut la joueuse de tennis Steffi Graf, en 1997.

Cependant, celle-ci n'était pas en couverture de ce numéro. Il faudra patienter jusqu'à la parution de février 2016 pour voir une athlète en Une : la lutteuse Ronda Rousey (photo en tête d'article). Par la suite, d'autres personnalités sportives figureront dans les pages recherchées du Swinsuit Issue, notamment les sœurs Williams (tennis); Maria Sharapova (photo ci-dessous) et Anna Kournikova (tennis); la joueuse de soccer Alex Morgan, et la skieuse Lindsey Vonn.


Depuis 2017, le numéro spécial maillots de bain a mis en valeur davantage de modèles sportifs féminins, et ce, presque toujours dans des lieux exotiques et paradisiaques. L'édition la plus récente (2025) met devant les caméras de SI pas moins d'une douzaine de sportives de haut niveau, telles que la skieuse Eileen Gu, la sprinteuse Gabby Thomas, et la gymnaste Sunisa Lee (photo ci-dessous).

Extrêmement rentable pour Sports Illustrated (générant des dizaines de millions de dollars en publicité et en ventes), le numéro spécial maillots de bain ne suscite plus, comme à ses débuts, un nombre significatif de désabonnements et de critiques négatives. Il a évolué sous forme de vidéos et est désormais disponible en version numérique. 


Son lancement annuel est devenu un événement publicitaire de portée mondiale. Et, malgré les critiques féministes, il ne semble pas près de disparaître de sitôt.

Ci-dessous, une compilation de 2018 du "making of" des séances photos du spécial maillots de bain de Sports Illustrated, mettant en vedettes Kate Upton (une favorite), la joueuse de tennis Eugénie Bouchard, Danielle Herrington, Robin Holzken et Jasmyn Wilkins.  
   


Vous aimerez aussi :

Sur mon site web TROP SEXY POUR LE SPORT, la vice-championne olympique de volleyball de plage, la Canadienne Brandie Wilkerson.  Riche de trois cultures acquises depuis sa naissance en Suisse, la ravissante sportive a beaucoup de caractère et, non, elle est juste assez sexy pour son sport ! (https://tropsexypourlesport.blogspot.com/2025/04/brandie-wilkerson-trop-sexy-pour-le.html).

Par ailleurs, les pros du sport, comme le pilote de course automobile Liam Lawson, ont plus souvent qu'autrement une conjointe ou une amoureuse d'une grande beauté.  Faites la connaissance de la copine de Lawson, mademoiselle Hannah St.John (https://professionfemmedeprodusport.blogspot.com/2025/04/desavoue-par-red-bull-liam-lawson-peut.html).

La top model Emily Ratajkowski a elle aussi fait partie des mannequins qui ont embelli les pages du spécial maillots de bain de Sports Illustrated.  Mais sur mon blogue BELLES À CROQUER que je l'ai mise en lumière
(https://bellesacroquer.blogspot.com/2022/09/emily-ratajkowski-au-dela-des.html).  Voyez également un extrait de sa séance de photos SI ci-dessous :



jeudi 5 décembre 2024

LA REVANCHE D'ILONA MAHER CONTRE SES DÉTRACTEURS GROSSOPHOBES.



La robuste championne de rugby américaine est désormais fière de son image corporelle et devient une cover girl pour Sports Illustrated, en plus de briller dans "Dancing with the Stars".


À l'instar de nombreuses femmes, Ilona Maher, la championne de rugby américaine, a dû et continue de se battre pour accepter et aimer son apparence physique. En tant qu'athlète olympique musclée et de grande taille, elle a dû faire face à des préjugés misogynes et grossophobes qui ont eu un impact sur sa santé mentale.


La dernière critique sur son apparence a eu lieu pendant les Jeux Olympiques de Paris, l'été dernier. Un critique anonyme sur les réseaux sociaux l'a ouvertement qualifiée d'obèse, insinuant que cela était inapproprié et honteux pour une athlète olympique.


Il n'y a pas si longtemps, cette remarque désobligeante aurait pu bouleverser et abattre Ilona Maher. Cependant, grâce à un travail psychologique approfondi, la joueuse de rugby d'élite a gagné en force mentale en apprenant à valoriser son corps robuste, le même qui lui a permis de devenir la championne qu'elle est aujourd'hui.  Elle a répondu immédiatement à son détracteur : « Mais hélas, je participe aux Jeux Olympiques, et pas vous ! »



Il est exact que, techniquement, un indice de masse corporelle (IMC) de 30 place Ilona Maher à la limite de l'obésité. Cependant, cet indice peut être trompeur puisqu'il ne reflète pas la composition musculaire. De plus, bien que l'athlète de 28 ans, mesurant 1,78 mètre et pesant 91 kilos, ait de la cellulite, cela n'altère en rien ses performances sportives.  L'Américaine, originaire du Vermont, soutient que sans ce défaut, elle n'aurait jamais atteint un tel niveau d'excellence dans son sport.

Grande, et de taille forte depuis son enfance, Ilona Maher ne se trouvait pas belle.  Sa carrure robuste lui donnait une allure "masculine", du moins c'est ce qu'elle croyait et ce que les autres devaient penser également.  Elle fuyait même les caméras et ne voulait pas qu'on la prenne en photo.

Plus tard, quand ses succès sportifs l'ont propulsée sous les feux de la rampe et l'attention des médias, Maher a souffert de problèmes de santé mentale. Ces difficultés n'étaient pas seulement dues à la pression de sa popularité croissante, mais aussi à sa timidité concernant son image corporelle.


Avec le soutien psychologique et ses succès sportifs à des niveaux de plus en plus élevés, Ilona a consolidé sa confiance en soi et a appris à percevoir son apparence physique sous un jour plus positif. La clé de son succès personnel et de sa confiance renouvelée résidait dans la même philosophie : aller de l'avant sans crainte, être aussi robuste mentalement que physiquement sur le terrain, une force en appelant une autre.  En quelques mots : s'aimer elle-même, telle quelle.

Dans sa lutte pour la reconnaissance de la diversité corporelle et contre la grossophobie ainsi que la misogynie, Ilona Maher a entrepris des actions qui l'ont significativement soutenue. Ses triomphes sportifs, -y compris sa médaille de bronze inattendue aux Jeux Olympiques de Paris contre une équipe australienne fortement favorisée-, et ses vidéos humoristiques sur Tik Tok l'ont rendue très populaire, lui permettant de surmonter sa timidité et ses complexes liés à son apparence.

Elle a notamment reçu les éloges de célébrités telles que le footballeur Jason Kelce, Snoop Dogg et même Tom Brady.

Cette vague de positivité a atteint son apogée cet automne lorsque sa nouvelle assurance et le soutien reçu se sont matérialisés par sa présence en couverture de l'édition spéciale maillots de bain du célèbre magazine Sports Illustrated. Cet exploit a suscité un grand émoi et a été largement commenté. Si certaines personnes ont exprimé leur désaccord et ont critiqué, la grande majorité a chaleureusement applaudi et félicité tant la protagoniste que les éditeurs du magazine.


Faisant preuve d'une audace et d'une affirmation de soi accrues, Ilona Maher a choisi de concourir dans l'émission télévisée très suivie "Dancing with the Stars". Ses prestations y sont remarquables. Elle y démontre non seulement une féminité éclatante, mais aussi une force physique qui lui permet d'accomplir des prouesses telles que soulever et porter son partenaire de danse, des exploits inaccessibles aux autres concurrentes !

Il est juste de dire qu'Ilona Maher n'est pas seulement une championne de rugby, mais que sa plus grande victoire est celle qu'elle a obtenue sur elle-même, en apprenant à aimer et à exhiber fièrement son corps qu'autrefois elle ne chérissait pas.  

lundi 19 février 2024


MALIA MANUEL : LA PERLE DU PACIFIQUE


Si vous demandez à des personnes qui ont beaucoup voyagé à travers le monde, quel est le plus bel endroit qu'elles ont visité, beaucoup vous répondront : les îles d'Hawaï.  Et si vous leur demandez de décrire ce merveilleux coin de la planète, invariablement elles le qualifieront de «paradisiaque».  Plusieurs ajouteront qu'elles y ont même fait leur voyage de noces, puisque c'était le site rêvé pour y célébrer leur amour...



La splendide surfeuse de renommée internationale Malia Manuel est née et habite toujours dans une de ces îles enchantées : Kauai, surnommée l'île jardin.  Recouverte d'une végétation luxuriante et riche habitat d'une faune remarquable, Kauai (voir diaporama ci-dessous) et toute la région d'Hawaï sont bercées par l'omniprésente océan Pacifique, véritable écrin naturel au mille couleurs passant tantôt d'un bleu profond, au vert émeraude, ou à l'orangé quand il reflète le ciel ou le soleil.  Ses vagues géantes, en fait le paradis des surfeurs.



Les habitants de ces îles naissent dans un environnement qui les invite dès leur plus jeune âge à jouer avec ces vagues, à la fois puissantes et envoûtantes.  La petite Malia n'a pas échappé à cette «attraction» quasi irrésistible.  Et ceux et celles qui l'ont initié au surf ont vite constaté qu'elle était très douée.  C'était, selon l'expression consacrée, une «naturelle».

Tellement que, inspirée par les autres surfeurs qu'elle côtoyait dans la baie de Hanalei, près de chez elle, l'audace la pousse à participer rapidement à des compétitions.


Elle réussit l'exploit peu banal de gagner le US Open de surf à l'âge de 14 ans, en 2008.  Elle établit ainsi un record en devenant la plus jeune athlète à remporter cette compétition d'élite mondiale.



C'est déjà une étoile de la discipline.  En 2012, sur le circuit professionnel (l'Association de Surfing Professionnel), elle est élue recrue de l'année.  Malia s'élèvera jusqu'au 5e rang mondial de son sport spectaculaire.

Bien sûr, pour bien surfer, il faut certes un excellent sens de l'équilibre, être en bonne condition physique pour se mesurer aux forces des vagues et du vent, sans manquer de maîtriser la technique pour sillonner ces immenses courants marins.  Malia Manuel posséde ces atouts à un niveau supérieur, mais ce qui en a fait une championne de cette discipline, c'est l'art, l'élégance, le style et la grâce avec lesquels elle a pu offrir de grandes performances sur l'eau.


Sa façon agile de se synchroniser avec les rythmes de l'océan, son attitude sans peur, face aux éléments avec lesquels il est souvent périlleux de composer, l'ont rendue unique et admirable.  Sa grande beauté physique a encore plus attiré l'attention et les regards, ce qui a contribué à sa célébrité.  Surtout en 2020 quand la renommée revue
Sports Illustrated en a fait une cover girl, dans son fameux numéro des costumes de bain (voir diaporama ci-dessous).

Le cinéaste Morgan Maasen a également immortalisé ce genre particulier d'état de grâce qui a fait de Malia Manuel une athlète unique et inoubliable (lien ci-dessous). 


À 29 ans, l'année dernière, Malia Manuel a pris sa retraite de la compétition.  Mais le surf demeure sa passion et son mode de vie.  C'est sur l'eau, parmi les vagues du Pacifique, qu'elle se sent à sa place, qu'elle sent qu'elle appartient au milieu de vie dont elle est issue.  Elle dit que le surf est son moyen de s'intégrer, de «danser avec la nature».  C'est peut-être le secret de son sourire presque permanent.  Un sourire sublime, caractéristique des gens de sa nation.  Un reflet de la grandiose beauté naturelle qui les entoure.



Elle est devenue ambassadrice pour la marque de vêtements Lululemon, mais aussi de la culture hawaïenne.  De la nécessité de préserver l'intégrité de la superbe beauté naturelle de ces îles, menacée par les activités néfastes des humains.  Sans oublier de veiller au respect du patrimoine ancestral de la culture originale des premiers habitants indigènes des îles, que les colonisateurs ont voulu enrayer.